Saint-Étienne : un homme témoigne sur le chantage à la vidéo intime dont il a été victime
Gilles Rossary-Lenglet, l’homme qui a révélé l’affaire du « chantage à la vidéo intime » visant l’ancien premier adjoint au maire de Saint-Étienne, a témoigné exclusivement pour franceinfo. Mis en examen pour « complicité de chantage » et « association de malfaiteurs », il sort du silence alors que des confrontations entre les différents protagonistes du dossier ont eu lieu pour déterminer les rôles de chacun dans le financement, le tournage et l’utilisation de la sextape.
Un rôle assumé et des accusations
Gilles Rossary-Lenglet assume un rôle de « barbouze » dans cette affaire, déclarant avoir mis en place le piège consistant à filmer Gilles Artigues avec un escort dans une chambre d’hôtel à Paris. Cependant, il précise qu’il n’était pas présent dans la chambre et qu’il n’a pas installé la caméra. Il se considère plutôt comme un prestataire de service chargé du montage de la vidéo.
En ce qui concerne le financement de l’affaire, Gilles Rossary-Lenglet accuse Gaël Perdriau (le maire), Pierre Gauttieri (ex-directeur de cabinet du maire) et Samy Kefi-Jérome (ex-adjoint au maire) d’avoir détourné des fonds publics pour le payer. Selon lui, le volet financier de cette affaire est le plus compromettant et grave, et prouverait la véracité de ses dires.
Les conséquences du témoignage
Gilles Rossary-Lenglet admet que révéler cette affaire a eu des conséquences sociales importantes pour lui, mais il affirme ne pas regretter son choix. Il considère Gilles Artigues, la victime du chantage, comme responsable de ses propres actes politiquement douteux.
« Je ne suis pas là pour essayer de demander que l’on verse une larme sur moi, je suis là pour dire la vérité »
Gilles Rossary-Lenglet accuse particulièrement Gaël Perdriau de se comporter en « petit escroc » et de nier toute implication dans l’affaire. Selon lui, le maire de Saint-Étienne cherche à se présenter en victime pour se présenter de nouveau aux élections municipales de 2026.
Dans cette affaire, le maire de Saint-Étienne nie toujours toute implication. De nouvelles confrontations sont prévues le mois prochain pour examiner le volet financier de l’affaire.
